Sur la route de Gourgounel... (3/8)
J'ai parcouru de long en large la vallée de la Beaume. Une route qui devenait de plus en plus étroite.
Sur les collines, aux versants escarpés, quelques bâtisses sont disséminées. Parmi elles, il doit y avoir Gourgounel.
Entre Champussac et Chastenet, j'interroge les rares vieux que je vois.
Aucun n'a entendu parler de kenneth White. Et du coin de l'oeil, je vois bien qu'ils me prennent pour un imagineïre...
Finalement, je m'arrête à la hauteur d'un jardin. C'est celui des Martinot.
Et eux, bien sur qu'ils l'ont connu, le White. Même qu'il passait parfois souper.
Il était grand, avec des gestes brusques.
Même qu'il était un peu "handicapé" parce qu'il ne parlait pas bien la langue.
Je sais que l'auteur avait changé les vrais noms de ses personnages,
mais après coup, je me suis dit que ce pouvait être Martinot dans cette description :
Virgilou, un petit homme bien bâti, au sourire de travers et aux yeux magnifiques, se leva pour me serrer la main.
Puis, il pria sa femme d'aller tirer une bouteille de vin à la cave et de remplir les verres.
Quand elle eut rapporté le vin, il dit : "Faï bé faré vivara lou moulis"
(il faut bien faire tourner le moulin)... (K. White, 1986, 72) (A suivre...)